Baromètre conjoncturel de la SAA : dans les remous de la sup-pression du cours plancher de l’euro
Pronostic de la situation
La situation concernant le chiffre d’affaires n’est pas des meilleures : seulement 15 % des membres SAA la jugent bonne (33 % au trimestre précédent), 66 % satisfaisante (56 % au trimestre précédent) et 17 % la considèrent insuffisante (11 % au trimestre précédent). Cela se répercute sur le niveau de rendement que seulement 17 % trouvent encore bon (33 % au trimestre précédent), 58 % satisfaisant (59 % au trimestre précédent) et 21 % insuffisant (7 % au trimestre précédent). Quelque 25 % des entreprises (33 % au trimestre précédent) jugent que la situation qui règne sur le marché de l’emploi est bonne, 66 % (59 % au trimestre précédent) en sont satisfaits, tandis que 8 % la jugent insuffisante (7 % au trimestre précédent).
Alors que deux entreprises ne se sont pas exprimées sur le niveau de rendement, une n’a pas émis d’avis quant au chiffre d’affaires et une autre quant à la situation en matière d’emploi.
Prévisions concernant la tendance du 2e trimestre 2015
Les membres SAA présagent un autre durcissement de la situation au prochain trimestre.
Certes, 19 % s’attendent à une amélioration du niveau de rendement (22 % au trimestre précédent), 42 % (59 % au trimestre précédent) à une stagnation, mais 40 % (19 % au trimestre précédent) pressentent une détérioration. Quelque 21 % (24 % au trimestre précédent) s’attendent à une amélioration du chiffre d’affaires, 38 % (63 % au trimestre précédent) à une stagnation et 42 % (13 % au trimestre précédent) à une baisse. Les personnes interrogées s’attendent à une situation identique en matière d’emploi. Il en est de même pour le nombre d’employés. Heureusement, au-cune entreprise ne prévoit le chômage partiel.
En revanche, en ce qui concerne le matériel, une inversion de tendance se dessine, notamment suite aux achats plus avantageux en zone euro. Quelque 42 % des membres SAA prévoient que les prix baissent, contre seulement 13 % au trimestre précédent. Enfin, 81 % s’attendent à une stagnation des frais de personnel (56 % au trimestre précédent), qui est due aux négociations sala-riales, plus exactement aux hausses salariales, arrivées à terme au début de l’année 2015.
Evaluation
La revalorisation du franc suite à la suppression du cours plancher de l’euro affectera considéra-blement la conjoncture suisse. Conformément à son communiqué du 26 mars 2015, le Centre de recherches conjoncturelles de l’EPFZ (KOF) prévoit une hausse du PIB de 0,2 % seulement. A la fin de l’année passée, une hausse de 1,9 % avait été prédite. Lors des exportations, les entreprises vont ressentir l’effet du franc fort. En outre, la suppression du cours plancher a conduit à une dévalorisation massive des stocks déjà importés. Face à la baisse des prix, la consommation privée continue à bien se porter. Il n’est pas surprenant de constater que les entreprises hésitent à investir. Cela n’aura pas de répercussions sur le marché du travail avant 2016.